«[…] un garçon avec du feu dans son corps tout en nerfs […] tente de retenir, en usant de tous les mots dont il dispose, un inconnu qu’il a abordé dans la rue, un soir où il était seul, seul à en mourir. Il parle, parle aussi frénétiquement qu’il ferait l’amour, il dit son univers : ces banlieues où il pleut, où l’on traîne sans travailler et où pourtant l’usine guette […], ces rues où l’on cherche un être ou une chambre pour une nuit, pour un fragment de nuit, où l’on fait l’amour sur un pont avec une fille qu’on ne reverra plus et qui est belle comme un mythe, où l’on se cogne à des loubards partant à la chasse aux ratons, aux pédés, bref un univers nocturne où il est étranger – un métèque en somme – et qu’il fuit en se cognant partout, dans sa difficulté d’être et sa fureur de vivre. »
– Gilles Sandier, Politique-Hebdo, 1978
Un texte de Bernard-Marie Koltès Mise en scène : Brigitte Haentjens Avec : Sébastien Ricard Assistance à la mise en scène et régie : Colette Drouin Lumière : Guy Simard Costume : Julie Charland Collaboration à la scénographie: Anick La Bissonnière Maquillage et coiffure : Angelo Barsetti Direction de production : Sébastien Béland Direction technique : Jean-François Landry Crédits photo : Angelo Barsetti et Yanick MacDonald
2013 ///
Présenté aux Ateliers Jean-Brillant (661, rue Rose-de-Lima, Métro Lionel-Groulx), à Montréal, du 23 avril au 11 mai 2013.
Présenté à Ottawa, au Théâtre français du Centre national des Arts du 12 au 18 mai 2013 à guichets fermés.
Sébastien Ricard est finaliste dans la catégorie interprète par l’Association des critiques de théâtre (2010-11)
2010 et 2011 ///
La création de La Nuit juste avant les forêts a eu lieu du 16 novembre au 18 décembre 2010 au 661, Rose-de-Lima, Montréal. Les spectacles ont été donnés à guichets fermés.
Le spectacle a été invité au Carrefour international de théâtre de Québec en mai 2011 et a connu là aussi un succès électrique.
« D’une grande intensité, le comédien habite [son personnage] jusque dans son langage corporel, éloquent. »
Marie Labrecque, Le Devoir
« Anyone who admires Beaudelaire, Rimbaud, Jim Morrison, or remembers Paris in the 1970s will not want to miss Koltès in St. Henri. The atmosphere is ideal. »
Pat Donnelly, Montreal Gazette
«Entre le cri et le chuchotement, la folie et la lucidité, la révolution et la romance, il y a une multitude de nuances que le comédien se fait un devoir d’emprunter, des rythmes et des modulations qui permettent au monologue de résonner, de se faire brillamment entendre et comprendre. »
Christian Saint-Pierre, VOIR
« J’en avais déjà parlé plus tôt cet hiver, avant que ne soit annoncée la reprise du spectacle de la compagnie Sibyllines : aux Ateliers Jean-Brillant, que Sébastien Ricard embrasa en novembre-décembre 2010 dans La nuit juste avant les forêts, je jure qu’on voit encore sur le mur les traces laissées par son incandescente occupation du lieu. »
Alexandre Cadieux, Le Devoir