« Nous voulions devenir des artistes, mais n’étions à notre place nulle part, même pas dans le microcosme artistique de New York. »
– Patti Smith
Au début des années 70, quand Patti Smith et son compagnon Robert Mapplethorpe partent à la conquête de New York, ils découvrent une ville en pleine effervescence artistique et en profonde mutation sociale. Tout au long de leur collaboration artistique, leurs créations se sont mutuellement nourries. L’un est devenu un célèbre photographe d’art et l’autre, une figure iconique de la scène musicale et de la littérature américaine.
Quand Patti Smith sort son premier album en 1975, la pochette fait sensation. Avec ses allures de femme corbeau, son visage émacié, ses cheveux noirs en broussaille, son air buté, son physique androgyne et ses habits masculins, Patti Smith est en totale rupture avec l’image de la femme de son époque ; elle annonce toute l’esthétique punk des années à venir. Pour des milliers de jeunes filles, Patti devient une inspiration.
Poétesse, passeuse littéraire, chanteuse, musicienne, artiste visuelle, Patti Smith est à la fois tout cela et irréductible à ces étiquettes. « Je contiens des multitudes » aime-t-elle le rappeler en citant le poète américain Walt Whitman. Ainsi, cette artiste insaisissable a déployé (et déploie toujours) une œuvre riche et éclectique, dans laquelle elle n’a eu de cesse d’affirmer son idéaliste désir de liberté et son inaltérable soif de révolte.
PARCE QUE LA NUIT est une exploration de la vie et l’œuvre littéraire et musicale de Patti Smith. Une plongée radicale et verticale dans la mise au monde artistique de cette voix américaine si singulière, de ceux qui l’ont nourri (Rimbaud, Burroughs, Mapplethorpe, Shepard) et du contexte qui l’a vu naître comme ce refus, furieusement créatif, de l’ordre établi par toute une génération d’artistes punk. « No one expected me. Everything awaited me ». Personne ne l’attendait. Tout lui tendait les bras.
Pour cette nouvelle création de Sibyllines, Brigitte Haentjens retrouve ici Céline Bonnier, une complice artistique de longue date, auxquels se joignent Dany Boudreault et d’autres interprètes et musiciens. PARCE QUE LA NUIT se veut un spectacle à l’image de Patti Smith : éclaté, pluriel et incarnant la nécessité constamment renouvelée de se définir librement.
Texte : Dany Boudreault et Brigitte Haentjens avec la collaboration de Céline Bonnier Mise en scène : Brigitte Haentjens Avec : Alex Bergeron, Céline Bonnier, Dany Boudreault, Martin Dubreuil et Leni Parker Musiciens : Bernard Falaise + Rémi Leclerc + Alexandre St-Onge à la création et Patrick Hamilton pendant la reprise Assistance à la mise en scène : Alexandra Sutto Dramaturgie : Andréane Roy Scénographie : Anick La Bissonnière Direction musicale : Bernard Falaise Lumière : Martin Sirois Assistance lumière : Chantal Labonté Vidéo : Lionel Arnould Conception des costumes : Julie Charland Confection des costumes : Yso Accessoires : Julie Measroch Maquillage et coiffure : Angelo Barsetti Collaboration au mouvement : Mélanie Demers Collaboration au chant : Ariane Vaillancourt Régie : Jean Gaudreau Sonorisation : Fredéric Auger Direction de production : Sébastien Béland Direction technique : Jérémi Guilbault Asselin Direction administrative : Xavier Inchauspé Adjointe à l’administration et la production : Laëtitia Fabaron Chargée de projet : Stéphanie Laurin
Une production de Sibyllines en coproduction avec ESPACE GO et le Théâtre français du CNA.
Présenté du 5 au 31 mars 2019 et du 23 octobre au 2 novembre 2019 à l’Espace Go à Montréal
du 16 au 19 octobre 2019 au Théâtre français du CNA à Ottawa
Librement inspiré de la vie et l’oeuvre de Patti Smith et traversé des mots de Jean Genet, Jack Kerouac, Arthur Rimbaud et Sam Shepard.
« Ce texte, magnifiquement écrit et empreint de la beauté nocturne de la poésie de Patti Smith, qui est la pierre d’assise du spectacle et contribue grandement à sa réussite. »
Iris Gagnon-Paradis, La Presse
« Un superbe portrait à cinq voix qui en dessine une, celle, si particulière, de Patti Smith. Une pièce rock’n’roll qui donne envie de replonger dans son album Horses ou son livre Just Kids, pour revivre encore un peu cette folie créatrice. »
Marie Pâris, VOIR
« Les prestations des acteurs (dont celle de Céline Bonnier), la force des musiciens et le swing de cette lettre d’amour à une pasionaria des temps modernes valent vraiment le détour. »
Odile Tremblay, Le Devoir
« Les performances musicales sont irréprochables, il va sans dire. Le sens de l’esthétique de Brigitte Haentjens est toujours au rendez-vous, avec des costumes sobres mais stylés de Julie Charland, qui mettent l’accent sur l’aspect androgyne avant-gardiste des interprètes. »
Pierre-Alexandre Buisson, Bible Urbaine